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Les moments forts :
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Merci à vous pour ce beau parcours !
14/03/2003
Olivier
a annoncé à la vacation du jour
l'impossibilité de couper la ligne dans le temps imparti.
Le système météo est le pire qu'on pouvait
imaginer : pas de vent, pas un souffle qui vienne gonfler les voiles
de Géronimo.
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Vers
midi, par 3 noeuds de vent, ils emmenaient malgré tout les
vingt tonnes du trimaran à plus de 6 noeuds, mais Géronimo
reste un bateau à voile. Et à ce rythme, il lui faudra
cinq jours pour rallier la Bretagne.
On
imagine sans mal l'amertume de l'équipage qui a tout donné
au cours de ce Jules Verne. Quelle déception de se voir privé
de vent à quelques centaines de milles de Ouessant, de Brest
où tout le monde les attend.
Même si cette tentative s'avère infructueuse pour Olivier
et ses hommes, nous sommes aujourd'hui convaincus d'une chose :
Géronimo est un trimaran "taillé" sur mesure
pour ce parcours. Quand on note les vitesses réalisées
sous des conditions de vent dérisoires, on ne peut qu'être
admiratif du potentiel de ce bateau.
Les systèmes météo rencontrés cette
année ont été exceptionnellement exécrables
sur une trop grande partie du parcours : l'Indien d'abord qui a
commencé à grignotter les milles engrangés,
et le Pacifique qui a proposé des conditions de mers ne permettant
pas de reconstituer une avance comme l'on pouvait s'y attendre.
La
suite, hélas, on la connait ... une remontée de l'Atlantique
Sud empêchant de bonnes conditions de glisse, une zone de
calme redoutablement bien installée dont Géronimo
s'est extirpé au mieux alors qu'il y a fort à parier
qu'un catamaran aurait pris beaucoup plus de retard. Et malheureusement,
l'Atlantique Nord a été aussi infect avec des vents
peu établis ou réduits à 3 noeuds comme depuis
ces dernières heures ! C'est vraiment le pire scénario
qui pouvait se présenter !
En dépit de tout cela, Géronimo est encore dans des
temps raisonnables. Quel dommage que cette météo se
soit présentée sous un aussi mauvais angle. Quand
on pense à l'avance qu'affichait le trimaran au Cap Leeuwin,
que le Cap Horn avait été atteint en 40 jours 16 heures
16 minutes malgré le temps perdu depuis Leeuwin, on ne peut
que regretter qu'Eole ne se soit pas montré plus coopératif.
Tout devient possible avec ce magnifique bateau, possible de descendre
en-dessous des 64 jours pour un trimaran géant. Un record
sous la barre des 60 jours est envisageable, dans des conditions
météo "normales", pas exceptionnelles, seulement
"normales" ... C'est sûrement ce qu'on retiendra
de ce Jules Verne décidemment à oublier !
A oublier ? peut-être pas, car c'est aussi cela qui en fait
sa beauté ! Ce parcours est extrêmement complexe d'un
point de vue météo, mais tellement enrichissant sur
les stratégies de choix de routes. Rien n'est jamais acquis
même avec une avance confortable, la preuve nous en a été
donné une nouvelle fois.
Olivier aura montré une fois de plus, qu'avec son équipe,
ils ont fait naître un géant des mers fabuleux avec
un potentiel impressionnant sous les étraves. Ils nous ont
fait partager cette aventure, avec tout le talent qu'on leur connait,
avec une ténacité mêlée à cette
passion qui anime les grands navigateurs.
Merci
Messieurs pour cette belle aventure que vous nous avez fait partager.
Ne soyez pas trop décus, n'ayez aucun regret, on sait très
bien que vous avez été puiser tout au fond de vous
même toute l'énergie qui était nécessaire
pour se donner les moyens de gagner.
C'est déjà une belle victoire. Vous avez fait du joli
bateau, ce n'est que partie remise !
Comptez sur nous pour vous suivre et vous soutenir dans les autres
aventures que vous tenterez dans les mois à venir.
CL.
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Sortir de ce pot au noir au plus vite !
Le
skipper cherche le meilleur point d'accroche pour prendre une dépression
et rentrer sur Brest le plus rapidement possible.
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08/03/2003
:
Géronimo est repassé devant son adversaire virtuel
au pointage de ce matin. En effet, à 3 heures TU, Il se trouvait
à 1503 milles du way-point situé à 35°
de latitude Nord et 36° de longitude Ouest (Sud-Ouest des Açores),
alors qu'au même jour Orange se trouvait à 1590 milles
de ce même point. Soit 87 milles d'avance théorique.
Le trimaran était également positionné 38 milles
plus au Nord et plus de 350 milles plus à l'Ouest.
Olivier de Kersauson et ses 10 hommes d'équipage devront
poursuivre leurs efforts dans les jours à venir car Orange
avait engrangé de belles journées lors de ses 58ème,
59ème et 60ème jours de mer : 475 milles de moyenne
par jour.
Actuellement, l'alizé reste relativement faible. Le skipper
cherche le meilleur point d'accroche pour prendre une dépression
et rentrer sur Brest le plus rapidement possible.
" A bord, il y a un certain mélange de séreinité
et d'anxiété. Chacun est préocupé par
la même question : va t-on réussir à passer
vers le nord ? Dans chaque quart, heure par heure, les hommes veillent
au gain vers le Nord. C'est ce qui nous a sorti de la zone de l'Equateur
et du pot au noir. D'ailleurs, on l'a échapé belle,
celui-ci a encore gagné 60 milles vers le Nord après
que nous en soyons sortis.Pour nous, c'était limite. On le
voit bien d'ailleurs : l'alizé au dessus de nous n'est pas
très contruit. Néanmois, il est réel, dieu
merci, et donc on progresse. Toutefois, avec un bateau moins rapide
que Géronimo dans les petits airs, il y avait de quoi se
faire pièger pour encore 24 ou 48 heures. Même si l'alizé
est mollason, nous aurons toujours de quoi monter vers le Nord.
D'ici à un ou deux jours, nous allons nous approcher de la
zone anticyclonique des Açores
C'est aussi la beauté
de ce Trophée Jules Verne. Rien n'est écrit sur la
page. Tout est à découvrir chaque jour. L'Atlantique
Nord bouge beaucoup. Impossible de savoir quel type de schéma
météo exact nous allons avoir. Il va falloir attendre
pour savoir si ça passe. Nerveusement, c'est très
stressant mais il faut d'abord penser à rejoindre le Nord.
Après on verra bien
"
Pendant encore deux jours, "Géronimo" devrait progresser
correctement. Il faudra donc attendre le début de semaine
prochaine pour savoir si, oui ou non, l'équipage brestois
peut battre le record. Tout dépendra de l'évolution
du système météo en Atlantique Nord. Un système
en perpétuel mouvement. "Ça bouge beaucoup
: un coup ça passe, un coup ça passe pas. C'est aussi
ça la beauté de ce Trophée Jules Verne. Rien
n'est écrit sur la page, tout est à découvrir
chaque jour".
07/03/2003
:
Depuis deux jours, l'objectif clairement annoncé par
Olivier de Kersauson était de passer au-delà de 5°
de latitude nord. En clair, de s'extraire du pays des calmes. Vendredi,
"Géronimo" a enfin réussi à se dégager
de "cette zone pourrie", pour reprendre les termes du
skipper.
Ce n'est pas encore la panacée, mais après plus de
4.500 milles de pétole, tout l'équipage était
heureux de naviguer dans des vents oscillants entre 11 et 15 noeuds.
Certes ce vent manque de régularité, mais c'est toujours
mieux que rien. Du coup, le géant à trois coques,
sous grand-voile haute et solent, glisse correctement entre 13 et
17 noeuds.
Le trimaran a réussi à passer au delà de
6° de latitude Nord et ainsi pu se dégager de la zone
de calmes dans laquelle il était encalminé depuis
8 jours.
" Actuellement, les vents sont tout a fait décents,
entre 11 et 15 noeuds de Nord Nord-Est. Géronimo effectue
une route assez Nord au près bon plein, sous solent et grand-voile
et marche entre 11 et 17 noeuds. Il y a un petit clapot et l'alizé
n'est pas très régulier à cause des orages.
Toutefois, le bateau a une glisse correcte et cela nous permet de
nous éloigner de l'Equateur. Par ailleurs, nous avons cassé
un pontet d'amure de solent. Nous avons différentes petites
bricoles à faire, mais dans l'ensemble le bateau est toujours
en bon état ", relate Olivier de Kersauson.
Géronimo remonte doucement vers le Nord. En fonction de son
dégagement des zones équatoriales, déjà
bien entamé, le trimaran devrait accélerer. "
On regarde attentivement la route suivie par l'équipage
d'Orange parce que celle-ci correspond à un temps. Nous n'avons
pas du tout les même conditions. Nous regardons donc la position
du catamaran chaque jour et chaque heure. Nous devrions réussir
à nous positionner dans des conditions à peu près
similaires, tout au moins correctes. Aujourd'hui, stratégiquement,
il n'y a aucune décision à prendre. Les systèmes
sont tels qu'il n'y a plus qu'à monter le plus Nord possible
afin d'accrocher le premier train de dépression venant par
l'Ouest pour rejoindre la Bretagne. Une fois que l'on sera près
de 35° ou 38° Nord, on bénéficiera du courant
d'Ouest établi et l'on pourra penser à Brest. Pour
l'instant, nous n'avons aucune idée de la longueur de la
route. Celle-ci va dépendre de là où vont être
les vents dans trois jours", conclut Olivier de Kersauson.
06/03/2003
:
" Cela va se jouer entre aujourd'hui et demain "
Après avoir franchi l'Equateur hier, le trimaran entame la
remontée de l'Atlantique Nord. Toujours encalminé
dans le pot au noir, Géronimo fait route au près dans
des vents de Nord très faibles, entre 4 et 8 nuds.
" C'est une navigation assez pénible. Il faut gagner
dans le Nord, acquérir chaque mètre. Néanmoins,
on le paye cher. Le vent est en plein dans l'axe. Avant ce soir
ou dans les 15 heures qui suivent, il faut que l'on ait réussi
à gagner au moins 60 milles dans le Nord. Ce serait souhaitable
en tout cas ", relate Olivier de Kersauson.
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Bruno Peyron : "Un suspense génial"
source : Sail Online (P.E) - 06/03/2003
Détenteur du Trophée Jules Verne
depuis mai 2002 (64 jours, 8 h 37' 24'') avec son maxi-catamaran
"Orange", le Baulois pense que rien n'est perdu pour l'équipage
brestois.
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- 4 h 48' de
retard au passage de l'équateur : est-ce, selon vous, un
retard rédhibitoire ?
Bruno
Peyron : "Pas du tout. Nous sommes à égalité.
C'est un suspense génial pour le Trophée Jules Verne.
Il faut se souvenir que nous, l'an passé, on avait également
été très lent à cet endroit : le jour
où on passait l'équateur, on s'est rendu compte qu'on
avait un gros problème avec notre boule en titane (NDLR :
boule de pied de mât fissurée). C'est aussi pour cette
raison qu'on avait levé le pied afin de pouvoir réparer".
- Entre l'équateur et Ouessant, vous
aviez considérablement rallongé la route. Pensez-vous
que Kersauson opte, lui, pour l'orthodromie ?
B.P
: "Moi, j'avais choisi cette option car je ne voulais pas faire
de près avec cette boule fissurée. Mais, du coup,
on avait rallongé la route de près de 1.000 milles.
Pour en revenir à Kersauson, je pense effectivement qu'il
va opter pour une route directe : tout dépendra de la position
de l'anticyclone. Ça va se jouer au près. A mon avis,
il ne va pas se passer grand-chose pour eux pendant deux jours,
mais, à partir de lundi, ils vont nous reprendre du terrain".
- Donc, pour vous, ils peuvent encore battre
le record ?
B.P.
: "Oui, bien sûr, ils vont y arriver. C'est ce que je
leur souhaite. Tout cela donne de la vie et de l'intérêt
à ce Trophée Jules Verne. Je crois qu'en douze tentatives,
huit ont échoué : ça prouve que ce n'est pas
si facile que ça. Enfin, si Kersauson et ses équipiers
tombent le record, ça me donnera une bonne occasion d'y retourner".
- Serez-vous
à l'arrivée pour les accueillir ?
B.P. : "Hélas non. Je serai en
Asie pour The Race Tour, mais il est prévu une liaison satellite
avec l'équipage de "Géronimo"".
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L'Equateur enfin !
06/03/2003
Retranscription d'une liaison avec Olivier
de Kersauson à bord de Géronimo.
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Question : On voulait avoir des nouvelles après ce passage
de l'Equateur où en est-on au niveau des vents ?
Olivier de Kersauson : C'est la même histoire depuis
dix jours. On a des vents qui sont entre 4 et 8 noeuds... et là
on a les vents dans l'axe. On a fait route au 45. C'est en train
de se tasser un peu. Cela a tendance à monter vers le nord.
Il y a un nuage ou deux là-haut qui ont l'air d'être
nord-nord-est. Les rafales sont à 8,5 noeuds.
Q : Qu'est-ce que cela dit devant, Olivier ?
OdK : Comme la prévision est dans les choux depuis
dix jours, cela ne dit rien du tout. On verra. Cela dérape
sur le cas que l'on a actuellement. Si tu les écoutes, il
y a 15 noeuds de vent. Cela fait dix jours que l'on aurait dû
avoir 15 noeuds de vent ! On a quand même compris au bout
de dix jours que c'est de la couille de loup. Il faut se calmer.
Q : Cela doit être assez tendu sur le pont, pas facile
de gagner mètre par mètre Olivier ?
OdK : Non. C'est une navigation assez pénible. Il
faut gagner dans le nord, on le sait. On sait qu'il faut gagner
chaque mètre. Le problème c'est qu'on paye le mètre
cher car le vent est en plein dans l'axe. Il est nord et il faut
que l'on gagne dans le nord. C'est ce que je disais tout à
l'heure sur le pont, on se disait qu'avant ce soir ou dans les 15
heures qui suivent, il faut que l'on ait réussi à
gagner au moins 60 milles dans le nord. Ce serait souhaitable en
tout cas.
Q : Olivier, je voudrais d'abord t'envoyer tous mes encouragements,
je sais que ce ne doit pas être facile. Vous avez fait un
super tour du monde jusqu'au Cap Horn et depuis c'est la grosse
galère. Avec le passage de l'Equateur, presque à égalité
avec le détenteur du record, cela se jouera très très
serré dans les prochains jours j'imagine ?
OdK : Oui, cela se joue aujourd'hui et demain. Si on réussit
à sortir de là, à ce moment-là, on sera
en position de se battre quel que soit le futur. On verra à
ce moment-là. Ou alors dans les 48 heures, on n'a pas réussi
à sortir, et il faudra bâcher. C'est entre maintenant
et cette nuit. Si à 3 heures du matin, on n'a pas commencé
à toucher le nord-est, à se sortir du système
de merde dans lequel on est, on va être vraiment mal.
Q : Derrière, c'est un peu plus clair. En Bretagne,
on a pas mal de dépressions classiques d'ouest. Il faudrait
les rattraper.
OdK : Le gain vers le nord est souhaitable. Une fois dans
le nord... tu peux avoir des vents pas favorables mais tu auras
au moins de l'air.Tandis que là, ici, on a de l'air très
faible. 6, 8 noeuds. C'est de l'air qui n'est pas favorable. C'est
difficile de faire un résultat, ne fut-ce décent,
avec de telles conditions. Comme cela fait maintenant près
de dix jours que l'on traîne avec un système de pétole
comme je n'en ai jamais vu de ma vie dans un tour du monde... On
verra ! Géronimo marche très bien dans les petits
airs, on s'applique, et de temps en temps, on a un grain. C'est
comme les mecs qui traversent les villes en patins à roulette,
quand il accroche le cul d'un bus, c'est pareil. De temps en temps,
on a un grain, on monte à 27 noeuds, on peut faire en une
heure 27 noeuds de moyenne, et l'heure qui suit on est à
5 noeuds et demi.
Q
: La route d'Orange était assez longue, avez-vous la
possibilité de faire une route plus courte et gagner un peu
plus par rapport à la distance, au but ?
OdK : Aujourd'hui, je préférerais faire la
route d'Orange qui s'est faite au moins avec un peu de vent à
un moment donné. Aujourd'hui il n'y a rien. Route longue
ou plus courte, ce n'est pas tellement le problème. Même
avec une route courte, quand elle est non alimentée par le
vent... On saura si on peut faire la route plus courte dans 3-4
jours. A mon avis, ce n'est pas sûr du tout. Je ne peux rien
vous répondre. Dans ces cas là, on vit à 12
heures près. On n'a pas ce que l'on devrait avoir. Il faut
traiter le vent que l'on a pour l'instant. Il faut se fixer un objectif
réaliste. On attend devant et a priori cela n'évolue
pas et on va essayer de s'accrocher à gagner un degré
dans les 12 heures qui suivent. Le reste, tout ce qu'ils donnent
en prévision, est naze. Il est dur d'avoir des idées
claires sur un schéma météorologique aussi
flou.
Q : Pierre Lanier qui a des fichiers un peu plus large vous
apporte des renseignements ou confirme la situation ?
OdK : J'aime beaucoup Pierre,- jusqu'ici en météo
il nous a fait des trucs formidables, mais depuis 10 jours, je lui
ai dit de nous rayer du fichier, d'arrêter de nous envoyer
des trucs de couille. On se renseigne de tous les côtés.
On a un autre observateur ailleurs, on parle de tous les côtés,
et tout le monde nous donne les mêmes observations qui sont
toutes fausses ! Dans le modèle, il y a quelque chose qui
ne va pas et le modèle continue à tourner. C'est comme
les machines mises en route par les énarques, cela a été
réfléchi au départ et jamais après.
Q : Est-ce que ça veut dire que vous regardez le ciel
et qu'à ce moment-là c'est peut-être une voile
traditionnelle ?
OdK : Oui, on est plus là-dedans. C'est sûr...
c'est sûr.
Q : Olivier, cela fait quelques vacations que l'on t'entend,
on a là l'impression que tu as le moral dans les chaussettes
? On l'aurait à moins tu me diras !
OdK : Vos impressions, vous pouvez vous les garder pour vous.
J'ai le moral que j'ai. Il est certain qu'avec un bateau de course
sans vent, au bout de 10 jours sans vent, il y a de quoi commencer
à manifester certains signes d'impatience. Ce qui ne veut
pas dire que l'on soit battu, mais toute manifestation d'euphorie
à mon avis serait totalement déplacée.
Q : Je me doute que vous avez bien d'autres choses à
faire en ce moment, mais suivez-vous un peu l'actualité autrement
?
OdK : Non, l'actualité c'est de prendre le vent...
on n'a pas de nouvelles et de toute façon on n'a pas le temps....
Q : Olivier, on va te laisser retourner à la navigation
et Dieu sait si elle est délicate.
OdK : Merci. Désolé de ne pas vous apporter
de meilleures nouvelles mais on ne peut dire que ce que l'on a.
Au revoir.
(source
: www.grandsrecords.com)
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L'Equateur enfin!
05/03/2003
Aujourd'hui à 12 heures 37 minutes 48
secondes TU (13h 37mn 48 sec heure française), Géronimo
a franchi l'Equateur.
Après 22 000 milles et 53 jours 9 heures 37 minutes et
39 secondes de course, le trimaran a coupé pour la deuxième
fois la latitude 0°, 4 heures 48 minutes derrière
le chrono record établi par Orange en 2002.
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" Cela fait 2500 milles que les vents sont à
90% inférieurs à 8 nuds avec des temps à
grains. Jamais les vents de plus de 10 nuds n'ont été
établis. On ne tire pas de bord, mais on serre le vent dans
la traînée du grain et ça fait 72 heures que
ça dure. Heureusement, Géronimo va vraiment bien dans
les petits airs, d'autant que nous avons aussi des voiles adaptées
à ce type de conditions. Il n'empêche que le bateau
comme l'équipage sont très sollicités. Il faut
de l'attention quasiment en permanence. Voilà 8 jours que
l'on grappille chaque mètre, chaque seconde de parcours.
4 heures de retard par rapport à Orange, ce n'est pas si
mal. Il y avait de quoi perdre deux jours si on ne s'était
pas battu comme des lions ", commente le skipper.
Le
record actuel est de 64 jours 8 heures 37minutes et 27 secondes.
Pour arriver dans les temps, il faudra donc arriver en moins de
10 jours et 23 heures. " Devant nous, un pot au noir se
développe. Le système que l'on vient de traverser
continue jusqu'à 3° ou 4° de latitude Nord. Pas de
vent en Atlantique nord, l'alizé n'est pas construit. Le
pot au noir prend une place énorme, au minimum 1400 km d
'épaisseur. Aucun élément nous permet de penser
que l'on va aller vite dans les jours à suivre. Malgré
une ambiance plutôt agréable et active, il plane toujours
cette angoisse de voir que ça se s'améliore pas. Pendant
des jours et des jours, on a cru que le vent viendrait. À
présent, on sait qu'il va falloir encore attendre l'équivalent
de 300 ou 400 km. Le Trophée Jules Verne va se faire à
l'arrachée. Si on réussi à l'avoir, ce ne sera
pas d'un jour, ni d'une demi-journée, mais plus certainement
de quelques heures ou quelques minutes. Peut-être aussi qu'il
nous manquera 30 minutes. Aujourd'hui, c'est à ce niveau-là
que ça se passe. Certes Orange a été coincé
dans l'Est, mais nous, nous sommes coincés dans le Sud. On
monte lentement. Orange a réalisé une fin de parcours
que l'on peut considérer comme honorable. Il va falloir que
l'on aille très vite. En attendant, chaque heure qui tourne
en ce moment nous fait accumuler du retard ", termine Olivier
de Kersauson.
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