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Historique du projet
Présentation
des plans du nouveau trimaran géant, le lundi 27 novembre 2000.
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Olivier
de Kersauson a présenté, à Issy-les-Moulineaux, son nouveau
défi : battre, à la barre d'un maxi-trimaran actuellement
en construction au chantier Multiplast à Vannes, tous les
grands records sur les plus prestigieux parcours maritimes
("dans
l'Atlantique, le Pacifique ou l'Indien"). |
Avec le soutien
de deux importantes sociétés, Cap Gemini - Ernst&Young et Schneider
Electric, qui se sont engagées à ses côtés pour 5 ans, il compte
bien s'octroyer les 27 records océaniques. Rappelons qu'il en détient
déjà 21 ( voir page records)
!
Des précisions
sur cette F1 des mers :
Pour
cela, Kersauson a lancé la construction d'un trimaran géant en carbone
: 34 mètres pour la coque centrale, large
de 25 m, avec un gréement dépassant les 40 m de haut ! Le plus grand
jamais construit !
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Ce
bateau, Olivier de Kersauson l'avait en tête depuis quelques
années :
« En 1997, lors de notre tour du monde,
je pensais déjà à cette
plate-forme. C'est le fruit d'une longue réflexion
qui nous a permis
de dessiner ce bateau », explique-t-il. |
Après avoir navigué pendant des années sur tous les océans
du monde, Olivier en a retiré la quintessence : "En
deux tours du monde, nous avons fait divers enregistrements
toutes les dix minutes, cela constitue une immense banque
de données. Peu de gens au monde peuvent en dire autant". |
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Afin
de mener à bien ce grand projet qui consiste à battre les 27 records
répertoriés, il s'est entouré des meilleurs spécialistes. Ainsi,
le dessin est l'oeuvre du duo d'architectes Marc Van Peteghem -
Vincent Lauriot Prévot, les calculs de structures ont été dirigés
par Hervé Devaux à Brest, la partie "hydro et aérodynamique"
revenant à Mick Kermarrec, dernièrement recruté par les Italiens
de « Prada » pour la prochaine Coupe de l'America. Enfin, la construction
a été confiée depuis mai dernier au chantier Multiplast à Vannes,
dirigé par Gilles Ollier et Yann Penfornis. La
phase d'assemblage est lancée.
Toujours sous la responsabilité du chantier vannetais, les flotteurs
seront construits chez JMV à Cherbourg.
La mise à l'eau du trimaran, au nom encore indéterminé, est
prévue pour le mois de juillet prochain. Son port d'attache sera,
bien évidemment, Brest.
« On me demande souvent pourquoi j'ai choisi un trimaran plutôt
qu'un catamaran. Ce type de bateau correspond à ma culture. En plus,
ce profil de plate-forme colle parfaitement à mon programme »
souligne Olivier.
Une première
tentative aux alentours de l'automne 2001 (fonction des conditions
de l'hémisphère Sud).
Il devrait être mené par un équipage de 13 à 15 hommes (ils étaient
sept sur "Sport-Elec"), composé d'un noyau dur de 6 habitués
des navigations autour du monde sur multicoque (Didier
Ragot et Yves Pouillaude seront là) mais
aussi de jeunes marins dont la sélection a commencé sur l'ancien
trimaran "Trophée Jules Verne" ("ex-Sport Elec").
Il faut dire qu'avec
ses 34 m de long, cette Formule 1 des mers sera, bien sûr, plus
physique et exigeante que les trimarans de l'ancienne génération.
Treize équipiers -« ayant tous des aptitudes maritimes, de la
détermination et une grande capacité de progrès », dixit le
skipper- seront donc sélectionnés. A ce sujet, Olivier de Kersauson
va poursuivre jusqu'en février prochain les sorties en mer à bord
de son ancien trimaran afin d'y tester les marins volontaires.
Une
moisson de records !
Dans un an,
Olivier de Kersauson et son équipage devraient être prêts à s'attaquer
à tous les grands records maritimes. Jusqu'à la victoire. Le Trophée
Jules Verne (première tentative vers novembre 2001), le record de
l'Atlantique dans les 2 sens : "Cadix - San Salvador"
et
"New York - Cap Lizard", ont
été classés prioritaires et seront défendus en cas d'attaque de
la concurrence.
Kersauson, l'homme le plus rapide autour du monde, entend bien approcher
la barre des 60 jours sur le Jules Verne.
A la question « Pourquoi je retourne sur le Jules Verne
alors que j'ai déjà le record ? Je vous répondrai : Pourquoi
faire l'amour, alors qu'on l'a déjà fait ? Plus sérieusement, maritimement
parlant, je ne connais pas un parcours aussi extraordinaire, physique
et technique, où on passe dans 17 systèmes météo différents. Tout
cela me passionne. Et, avec ce maxi trimaran, on peut espérer mettre
60 jours pour faire le tour : c'est un objectif cohérent ».
Le
programme prévoit également de partir à l'assaut d'un record par
an, ainsi qu'un autre record historique suivant l'attitude des concurrents.
Kersauson
a prévu de s'attaquer à la "New York - San Francisco"
, ou encore le Tour d'Australie, la Trans-Méditerranée et la Route
du Thé (Hong Kong -Londres).
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En
conclusion,
ce qui motive Olivier de Kersauson, c'est la volonté d'aller
le plus vite partout. Pour cette raison, il lui est souvent
fait grief de naviguer en marge des courses. Pour sa part
il estime que c'est très enthousiasmant d'attendre à Brest
une fenêtre météo supposée au large du Cap de Bonne Espérance.
Il passe ainsi du temps penché sur les cartes, à consulter
les fichiers météos, même quand il ne navigue pas. |

Trimaran
géant d'Olivier de Kersauson : début de la construction.
(septembre
2000)
C’est
l’usine chez Multiplast à Vannes ! Gilles Ollier se voit contraint
de refuser des projets de construction car malgré l’agrandissement
de son chantier pour réaliser les catamarans géants de The Race,
il ne lui est plus possible de concilier contrat d’exclusivité et
de secret avec plusieurs multicoques dans le même lieu.
Ainsi, à peine Code 01 (le
catamaran de Loïck Peyron qui n’a toujours pas trouvé de partenaires
financiers) sorti du chantier Multiplast, c’est le trimaran d’Olivier
de Kersauson qui va prendre la suite.
Dessiné par Marc van Péteghem
et Vincent Lauriot-Prévost, cette machine de 34 mètres de long va
monopoliser la surface. Les préformes sont déjà réalisées et la
coque centrale devrait être drapée fin septembre. En attendant,
le détenteur du Trophée Jules Verne effectue des sorties d’entraînement
à Brest en vu de former un nouvel équipage sur l’ex-"Sport
Elec", rebaptisé "Trophée Jules Verne"
et repeint en jaune pastel.

Un
nouveau trimaran de 33 mètres pour Olivier de Kersauson !
(août
2000)
Très peu d'information sur le sujet ! Un premier article paru dans
le Télégramme de Brest annonçait un nouveau projet de trimaran pour
Olivier de Kersauson.
Le but étant d'améliorer, dans un premier temps, le record du Trophée
Jules Verne qu'il détient avec son équipage sur "Sport-Elec"
depuis 1997. Il est évident que les performances obtenues par les
maxi-catamarans "Club Med" et "Playstation"
pousseront plusieurs skippers à se lancer dans l'aventure du Jules
Verne. Ce record est de plus en plus convoité ! Déjà, Pete Goss
avait annoncé son intention de le conquérir - sa fortune de mer
a retardé ce projet - après avoir couru The Race.
Olivier de Kersauson sait qu'il est en mesure de pouvoir améliorer
son temps : un trimaran géant est l'une des conditions, mais la
connaissance qu'il a des mers du Sud et les données accumulées par
cet équipage (ils se préparaient depuis 1993 avant de remporter
l'épreuve sur "Sport-Elec") font qu'il peut réduire
ce temps de manière considérable.
Olivier et Yves Pouillaude (son second) travaillent dur sur ce projet
depuis déjà 8 mois.
Il dispose, cette fois, de gros moyens pour ce trimaran géant sur
lequel embarqueront une bonne douzaine d’équipiers alors qu’ils
n’étaient que sept sur « Sport-Elec ». Et Olivier de souligner :
« On a souvent tiré le diable par la queue. Maintenant, si tu
ne disposes pas de gros moyens, tu es largué. La course au large
a changé de siècle ».
Plusieurs de ses équipiers du trophée seront à nouveau à ses côtés.
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