21 records océaniques
sur 27 pour Kersauson et son équipage !
Record
|
Kersauson |
Kersauson |
Blake |
Peyron |
|
1997 |
1994 |
1994 |
1993 |
Ouessant/Equateur |
11j
02h 00mn |
07j
13h 20mn |
07j
04h 24mn |
08j
19h 26mn |
Ouessant/Cap
Bonne Espérance |
22j
08h 55mn |
22j
17h 51mn |
19j
17h 53mn |
21j
12h 48mn |
Equateur/Cap
Bonne Espérance |
10j
13h 27mn |
15j
04h 31mn |
12j
13h 29mn |
12j
17h 22mn |
Ouessant/Cap
Leeuwin (Aus.) |
33j
02h 45mn |
33j
11h 34mn |
29j
16h 1mn |
33j
07h 48mn |
Cap
Bonne Espérance/Cap Leeuwin |
08j
23h 17mn |
10j
17h 43mn |
09j
22h 08mn |
11j
19h |
Cap
Bonne Espérance/Tasmanie |
11j
14h |
13j
06h 15mn |
12j
23h 46mn |
15j
03h |
Ouessant/Tasmanie |
35j
15h 17mn |
36j
00h 06mn |
32j
17h 39mn |
36j
15h 48mn |
Passage
antiméridien 180° |
35j
26h 06mn |
38j
05h 07mn |
36j
08h 49mn |
40j
06h |
Cap
Leeuwin/Tasmanie |
02j
14h 40mn |
02j
12h 32mn |
3j
01h 38mn |
03j
8h |
Tasmanie/Steward
Island |
01j
17h 58mn |
01j
13h 51mn |
02j
17h 08mn |
02j
04h 40mn |
Cap
Leeuwin/Steward Island |
04j
08h 42mn |
04j
03h 05mn |
05j
18h 46mn |
05j
12h 40mn |
Cap
Bonne Espérance/Steward Island |
13j
07h 59mn |
14j
11h 57mn |
15j
16h 54mn |
17j
07h 40mn |
Steward
Island/Cap Horn |
11j
17h 46mn |
11j
23h 23mn |
12j
15h 45mn |
14j
10h 14mn |
Cap
Leeuwin/Cap Horn |
16j
02h 27mn |
16j
02h 28mn |
18j
10h 30mn |
19j
22h 54mn |
Tasmanie/Cap
Horn |
13j
11h 45mn |
13j
13h 56mn |
15j
08h 06mn |
16j
14h 54mn |
Ouessant/Cap
Horn |
46j
16h 57mn |
49j
05h 13mn |
48j
02h 32mn |
53j
06h 42mn |
Record
des 5 grands caps
(Bonne Espérance, Leeuwin, South East Cape, South West Cape, Cap Horn) |
25j
01h 45mn |
26j
20h 41mn |
28j
08h 39mn |
31j
17h 54mn |
Equateur/Cap
Horn |
35j
15h 12mn |
41j
15h 53mn |
40j
22h 08mn |
44j
11h 16mn |
Equateur/Equateur
par les 5 grands caps |
47j
11h 53mn |
55j
13h 51mn |
54j
07h 11mn |
57j
17h 49mn |
Cap
Horn/Equateur |
11j
20h 41mn |
13j
21h 59mn |
13j
09h 03mn |
13j
06h 53mn |
Ouessant/Equateur
(retour) |
58j
13h 39mn |
62j
27h 11mn |
61j
11h 35mn |
|
Equateur/Ouessant |
13j
00h 43mn |
14j
01h 51mn |
13j
10h 42mn |
12j
16h 41mn |
Bonne
Espérance-Equateur (retour) |
36j
22h 26mn |
40j
09h 20mn |
41j
17h 42mn |
|
Cap
Horn/Ouessant |
24j
21h 24mn |
27j
23h 50mn |
26j
17h 35mn |
25j
23h 34mn |
|
|
|
|
|
Plus
grande distance en 24 heures |
Kersauson
: |
524,6
milles |
520,9
milles |
507
milles |
Record
distance couverte en 10 j
|
Peter
Blake : du 03/02 à 13H au 12/06
à 13H : 4 347,5 milles
moyenne jounalière : 434,75 milles
moyenne horaire :
18,11 noeuds
Olivier de Kersauson : du 25/03 au 04/04 : 4 286,27 milles
Note : une étude plus approfondie des positions horaires sur
cette période pourrait faire apparaître un résultat supérieur et donner
le record à Olivier de Kersauson. Le calcul effectué prend en compte
uniquement les positions de
13 heures à 13 heures. |
Record
Tour du Monde sans escale.
Trophée Jules Verne.
(Catégorie équipage)
|
Olivier
de Kersauson
:
71 jours 14 heures 22 minutes 08 secondes.
arrivée à 6 heures 59 minutes 39 secondes UTC
le lundi 18 mai 1997.
améliore le record de Blake de 3j 7h 59mn 14s (3 j et 1/3)
améliore le record de Peyron de 7j 15h 53mn
48s
Milleage
: 24 895 milles ; Moyenne : 15,02 noeuds
(688 milles de moins que Blake)
Peter Blake
(1994) :
74j 22h 17mn 22s
; 26 408 milles ; 14,68 noeuds
record de
Peyron battu de 4j 7h 58mn 34s
Olivier
de Kersauson (1994) :
77j 5h 3mn 11s
; 26 491 milles ; 14,3 noeuds
Bruno Peyron (1993) :
79j 6h 15mn 56s
; 27 372 milles ; 14,39 noeuds.
Peter Blake conserve 5 des 18 records
remportés en 1994.
Bruno Peyron garde 1 seul record.
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Remise
du Trophée Jules Verne
et Réactions
(Extraits
du Télégramme de Brest)
|
|
La
remise du Trophée :
Emotion et solennité sur le parking
du Moulin Blanc lorsque Peter Blake, les mains gantées de blanc, grimpe
les marches du podium pour remettre à Olivier de Kersauson le Trophée
Jules Verne. La mèche rebelle, le skipper de « Sport Elec » un brin remué
contemple ce bel objet, récompense de 71 jours d'efforts intenses ponctués
d'instants de grâce comme sait en réserver l'océan.
« Tu
en en as gagné une, j'en ai gagné une. Nous sommes à égalité. Peut-être
qu'on pourrait y retourner ensemble » a lancé Kersauson à l'adresse
de Peter Blake. Cela ferait assurément un duo de choc. Le matin, le Néo-Zélandais
avait confié qu'il n'avait pas l'intention d'essayer de reconquérir le
Trophée.
Mais ce
record c'est une oeuvre collective. Et Kersauson, capitaine courageux
de retour d'une campagne victorieuse, a quelques mots élogieux à l'adresse
de chacun de ses équipiers sans oublier le routeur Bob Rice. Didier Ragot,
autre fidèle du bord depuis des années mais qui n'était pas de cette campagne,
est aussi associé à cette victoire.
« Ce
record, ce n'est pas un hasard, c'est le fruit de trois ans de labeur.
On a travaillé pour faire un bateau apte au Tour du monde qui est le programme
de navigation le plus beau qui soit, même s'il est semé d'embûches. On
parle souvent de cette course dans ce qu'elle a de terrorisant mais ces
pièges peuvent avoir un côté magique... » Au prix de beaucoup de volonté,
de talent et d'un brin de réussite, Kersauson et son équipage les ont
déjoués.
« C'était
71 jours de mer sans débrayer une seconde. On était rivé aux cadrans,
à la performance. On a tiré sur le bateau à chaque minute, à chaque seconde
même, avec férocité ». Mais se battre contre le chrono est à ses yeux
le challenge le plus passionnant qui soit : « J'aime les records parce
que c'est open et que c'est libre. On peut foncer, faire du bateau, prendre
la responsabilité de son jour de départ et de son arrivée... » Et
le résultat est au rendez-vous qui récompense cet équipage obstiné.
L'Amiral s'insurge tout de même quand on lui parle d'entêtement : « Cela
n'a rien à voir avec de l'entêtement. On a un équipage français qui a
fait trois Coupes de l'America sans le moindre succès. On a fait quatre
ans sur le Trophée Jules Verne et on arrive à ce résultat. Notre façon
de communiquer c'était de courir ».
Le
pari du Sud
Tonnerre
de Brest, il se met un peu en colère quand un journaliste lui fait remarquer
qu'il a peut être levé un tabou en s'engageant aussi tardivement dans
le Grand Sud : « Le Sud, les anciens cap-horniers n'y passaient pas
seulement l'été. C'est cette réalité maritime qui m'a incité à y aller...
Maintenant savoir si c'est recommandé à cette époque c'est un autre débat.
Pour nous cela s'est avéré suffisamment bon pour qu'on fasse un truc rapide.
Ce record on est allé le chercher là où peu de gens auraient osé s'aventurer
».
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Les
félicitations :
|
Peter
Blake tenait absolument à venir féliciter Olivier dès son arrivée.
Blake est naturellement très admiratif de la performance de Kersauson,
accomplie avec un bateau des années 80 remis au goût du jour
: « Quand on sait la difficulté de faire le Tour en moins
de 80 jours, réussir en 71 jours c'est géant. Ils n'ont pas amélioré
notre temps de quelques secondes mais de trois jours. Je
leur tire mon chapeau ».
Etes vous déçu de perdre votre trophée
?
« La meilleure chose qui
puisse arriver à un record c'est que l'on se rende compte qu'il
peut être battu. Ce qui a le mieux servi le Trophée Jules Verne
c'est d'avoir un marin aussi tenace qu'Olivier ».
Pensiez-vous qu'il pouvait gagner en
partant si tardivement dans la saison
?
« Plus les gens essaient
et plus ils ont de chances. En passant dans le Sud à cette époque,
Olivier a apporté de nouvelles données à notre expérience.
Il y a peu de choses
certaines dans cette aventure... Je pense que quelqu'un abaissera
le record à 65 jours voire 60 jours car la technologie avance
et surtout on comprend mieux le jeu. A cet égard Olivier a largement
ouvert le panorama de la réflexion ».
L'influence de Bob Rice qui était aussi votre routeur dans
ce succès ?
« Bob Rice est un des meilleurs
routeurs au monde sinon le meilleur. Il possède la science de
la navigation. Il a surtout l'avantage de comprendre les navigateurs
et de sentir comment ils réagissent. Pour réussir un Tour en 71
jours il faut réunir beaucoup d'atouts et un bon routage météo.
Kersauson avait fait un bon choix ».
Où placez-vous le Trophée Jules Verne dans la hiérarchie des
événements nautiques ?
« Chaque événement est
différent. Pour les médias internationaux la Coupe America est
à la première place parce que c'est difficile de gagner contre
les Américains.
Mais le
Tour du monde est au-dessus de tout pour un marin. C'est souvent
sur le fil du rasoir et on se demande si demain on sera encore
vivant. Au bout de 65 jours on n'est pas sûr d'arriver au bout.
Le danger est omniprésent. C'est l'exploit ultime ».
Bruno Peyron qui avait été le premier à
descendre sous la barre des 80 jours a salué l'exploit.
« C'est absolument magique. Depuis deux semaines, on a suivi
le final avec attention. 79, 74 puis 71 jours, c'est une belle
histoire qui continue. Avec la prochaine génération de bateaux,
on tournera autour de 60-65 jours. Mais, aujourd'hui, le record
appartient à Olivier. C'est on ne peut plus mérité ».
Gérard
d'Aboville ébahi
Kersauson,
il le connaît depuis l'enfance. Côté aventurier fêlé, le double
vainqueur de l'Atlantique et du Pacifique à la rame n'a rien à
envier à personne. Ce kamikaze des océans a également été
bluffé par le coup de poker de Kersauson décidant de s'engager
dans l'enfer du grand Sud malgré la saison tardive et le retard
sur Blake.
« Sur le moment je me suis dit c'est de l'acharnement thérapeutique
et j'ai douté. Mais j'étais admiratif du courage d'Olivier
et des siens. Pas seulement du courage qui permet de vaincre
sa peur mais celui qui consiste à croire que le combat n'est pas perdu.
Il y avait tout pour les démoraliser. Ce record c'est le triomphe
de la volonté, de la foi dans ce qu'ils faisaient ».
Pour Gérard
d'Aboville ce nouveau périple révèle aussi la nature profonde
du skipper souvent prisonnier de son image très médiatique : «
Olivier a tellement de talent à terre qu'il pourrait se
contenter d'en vivre. Mais il préfère se concentrer sur le monde
vrai, sur la bagarre avec la nature, le Défi aux éléments.
Il n'a jamais fait semblant d'aimer la mer...
Il a un côté Don Quichotte extraordinaire. C'est
le propre de l'homme de faire des choses gratuitement dangereuses.
C'est ainsi qu'on est allé sur la Lune. Ce genre d'exploit inutile nous
sert à tous par les valeurs qu'il exprime ».
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Les
"récompenses"
Kersauson
et ses équipiers distingués par la marine !
Lors de la soirée d'ouverture du 37e
salon nautique international (au Parc des expositions de la Porte de Versailles),
le chef d'état-major de la marine, l'amiral Jean-Charles Lefebvre, a remis
la coupe du chef d' état-major de la marine à Olivier de Kersauson et à
ses équipiers.
Décernée chaque année depuis 1987, cette distinction récompense un ou plusieurs
marins dont les performances ou l'exploit méritent d'être distingués, a
précisé l'état-major de la marine.
|
Olivier
de Kersauson, élu
AVENTURIER de l'ANNEE 1997
par les auditeurs de Radio
France. Remise du Prix lors de l'émission
"Les Bornes de l'Aventure".
|
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Cette
aventure du Trophée Jules Verne
est retracée dans le dernier livre
d'Olivier de Kersauson :
"Tous les océans du monde"
aux éditions Cherche-Midi.
Pour ce livre, il a reçu :
le Prix Antoine Blondin - 1997
le Prix Saint-Exupéry (pour la jeunesse) -1997
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