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Partis de Brest un 8 mars 1997, Olivier de Kersauson, Yves Pouillaude,
Hervé Jan, Didier Gainette, Michel Bothuon, Thomas Coville et Marc Le
Fur ont fait le tour du monde en
71
jours 8 heures 22 minutes et 8 secondes.
A bord du trimaran "Sport-Elec", ils ont pulvérisé le record
du catamaran "Enza New Zealand" (barré par Peter Blake) de plus
de 3 jours.
Depuis le 19 mai 1997, date de leur retour au Port du Moulin Blanc, ils
sont resté les détenteurs de ce fabuleux Trophée Jules Verne durant
5 années.
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Résumé en quelques dates, des points les plus marquants :
- Second d'Eric Tabarly, pendant huit ans, il navigue et participe
à toutes les victoires sur les Pen Duick III, IV et VI.
- En 1975, il décide de devenir skipper. Débute
alors une belle aventure avec la préparation du bateau "Kritter
II". Il va se lancer avec un équipage (on ne peut plus volontaire)
dans le tour du monde en deux étapes :
Londres-Sydney, Sydney-Londres.
Un périple de 30 000 milles passant
par les 3 caps mythiques :
Bonne Espérance, Leeuwin et Horn.
Le ketch français affrontait 3 concurrents, dont le sérieux "Great
Britain II", dans cette aventure destinée à battre le record
(vieux de 106 ans) établi en 1870 par le clipper britannique "Patriarch"
en 136 jours.
Il gagne la 1ère étape, mais casse son gouvernail dans la seconde.
Bien qu'ayant battu le record de "Patriarch", Kersauson
a perdu mais en frôlant la victoire, il prouve qu'un nouveau
skipper est né et qu'il faudra compté avec lui !
- Il fait partie des pionniers du multicoque et essaie
de mettre en oeuvre les dernières technologies sur ses bateaux.
Il est le premier à construire un multicoque en composites ("Ribourel"),
puis à lancer un trimaran à flotteurs longs ("Poulain").
Avec ce bateau, il se place à la seconde place de la Course de
l'Europe, remporte plusieurs Grands Prix.
- Il devient le nouveau détenteur du record du Tour
du monde en solitaire et sans escale en 1989 (en 125 jours),
record précédemment détenu par Philippe Monnet. Il détient
toujours ce record, personne ne l'a retenté depuis.
- Depuis 1992, Olivier se consacre au Trophée Jules Verne,
record du tour du monde en équipage, sans escale, sans assistance.
En 1994, il part en duel (sur "Lyonnaise des eaux-Dumez")
contre un binôme célèbre "Blake - Knox Johnston" ("Enza
NZ") pour battre le record détenu par Bruno Peyron ("Commodore
Explorer") depuis 1993.
Mais les 8 hommes de "Enza" bouclent
leur Tour du monde en 74 jours 22 heures 17minutes 22 secondes
battant le record de Bruno Peyron de 4 jours 7 heures 58mn
et 34 sec.
Olivier et son équipage (Yves Pouillaude, Didier
Ragot, Tony Laurent et Daniel Pradel) mettront 77 jours 5 heures
3 minutes et 5 secondes, soit 55 heures de trop.
Mais ils remporteront tous les records de
vitesse de l'hémisphère Sud (Afrique, Australie, Nouvelle
Zélande, Amérique du sud) et le Record du monde de la plus
grande distance parcourue en 24 heures en équipage (524,6
milles).
- Sur "Sport-Elec", en 1997, Olivier et ses six
hommes d'équipage vont pulvériser le record de Peter Blake :
en 71 jours 14 heures 22 minutes et
8 secondes !
Ils deviennent les marins les plus rapides
du monde.
Ils remporteront 17 nouveaux records océaniques
qui viennent s'ajouter aux 4 records précédemment établis
sur "Lyonnaise des eaux-Dumez"!
Ils ont été détenteurs de ce
Trophée et de ces records, qui ont fait bien des envieux dans
le monde des maxi-catamarans durant 5 années !
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Yves
Pouillaude
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Second capitaine.
Un des piliers du bateau. Cet ancien des Beaux-Arts de Nantes,
également officier de la Marine marchande, était en charge
de l'information, de l'électronique et de la mécanique sur
"Sport-Elec".
Il navigue avec Kersauson depuis 1987, pour qui il a préparé
"Poulain". Auparavant il avait été préparateur et équipier
de plusieurs multicoques de course.
Equipier sur "Charal", "Lyonnaise des eaux",
on ne pouvait que compter sur lui pour obtenir le Jules Verne
sur "Sport-Elec".
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Bosco, Responsable du gréement.
Il a navigué sur tous les types de bateaux, disputé le Figaro
et plusieurs Whitbread (Course autour du monde en équipage),
dont la dernière en 1993-1994 sur "Brooksfield".
Ce charpentier de marine commence à naviguer avec Kersauson
lors de l'Open UAP (Course de l'Europe). Il a rejoint l'armement
en 1994 et a accumulé plus de 100 000 milles à bord du trimaran.
Associé à Thomas Coville (autre équipier de "Sport-Elec"), il
remporte l'édition 1999 de la Transat Jacques Vabre (Route
du Café). Depuis, membre de l'équipage de "Club Med"
skippé par Grant Dalton, il
a remporté The Race en 2001.
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Responsable des voiles.
Ce savoyard, ancien moniteur de ski, était un excellent marin.
Il a disputé la Whitbread et beaucoup couru en multicoque avec
Olivier Moussy et Philippe Poupon.
Préparateur expérimenté, il avait embarqué sur "Antartica"
avec Jean-Louis Etienne.
Il était entré dans l'équipage de "Sport-Elec" en
1996 où il était très apprécié pour ses qualités humaines.
Décédé en mars 2000 dans un accident de la circulation, il
laisse un excellent souvenir dans le milieu de la course au
large.
(voir "Hommage"). |
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Responsable de l'accastillage.
Ce convoyeur professionnel est équipier sur le trimaran depuis
1995. Il a plus de 70 000 milles en entraînement et en course
à son bord.
C'est un spécialiste de la course du Figaro et des solitaires
qui a de nombreuses courses à son actif dont la Route du Rhum.
Il est réputé pour sa force physique et ses talents de barreur.
(voir "Portrait
de M. Bothuon") |
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Responsable des composites.
Equipier de Laurent Bourgnon sur "Primagaz", il
a disputé la Course Québec-St Malo. Il a déjà un beau palmarès avant
d'embarquer sur "Sport-Elec" : participation à la Coupe
de l'America, à deux Admiral's Cups, à plusieurs Ton
Cups, et sept Tour de France à la voile.
Il est aussi membre de l'équipe de France.
Equipier d'avant, il a embarqué la veille du départ !
Depuis, ce Trophée Jules Verne, il a remporté la Route du
Rhum 1998, la Transat Jacques Vabre (en double avec Hervé Jan) et
a participé à de nombreuses courses.
(voir "Portrait
de Th. Coville") |
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Equipier.
Equipier depuis 1995 à bord du trimaran, Marc trouve son
terrain de prédilection sur la plage avant.
Benjamin de l'équipage (il a 26 ans quand il embarque pour
la conquête du Trophée Jules Verne), il a commencé comme "petite
main" et gardien de nuit du trimaran, avant de s'imposer par
ses qualités physiques et ses compétences. |
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Bob
Rice
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Le
"routeur". |
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On peut le considérer comme le huitième homme de ce défi. La rencontre
entre le skipper
et Bob Rice a eu lieu à Boston, par l'intermédiaire de Laurent
Esquier (organisateur technique du Tour du monde d'Olivier
en 1994).
Olivier de Kersauson qualifie de fantastique la connaissance
des phénomènes anticycloniques et la vision à longue échéance
du routeur : "Il recevait les données du bord automatiquement
toutes les heures (près de 1700 fichiers !). Parfois, celles-ci
ne correspondaient pas aux prévisions. La capacité de Bob
Rice à revoir aussitôt sa copie et à réintégrer les nouvelles
données pour le long terme était étonnante".
Même admiration chez Yves Pouillaude qui souligne l'envoi
de 230 messages environ (2 ou 3 par jour lorsque la situation
était claire, 4 à 5 en situation instable) : "il était au
charbon jour et nuit, on se demandait quand il dormait! Si
nous ralentissions une heure pour envoyer quelqu'un dans le mât,
Bob nous demandait aussitôt pourquoi la vitesse avait chuté. Il
était vraiment avec nous!"
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A
l'intention de son "équipe à terre" et de son équipage,
Kersauson termine son dernier livre par ces quelques mots :
" C'est avec eux demain, que je recommencerai à courir,
c'est avec eux que se construira l'avenir de notre armement, c'est
avec eux que nous mettrons sur pied un grand bateau, pour tous les
records du monde. Avec eux je sais que tout est possible". |
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