|
Les
moments forts :
1
- 2
-
3
-
4
-
5
|
|

|
Nouveau record pour Géronimo !
12/02/2003
:
Ce
matin à 6 heures 13 minutes et 56 secondes, un nouveau temps
de record a été établi lors du passage de lantiméridien
(180°Est et 180°Ouest de longitude), qui signifie le passage
au jour précédent, en 32 jours 03 heures 13 minutes
et 47 secondes, soit une avance de 2 jours 6 heures et 7 minutes
sur Orange de Bruno Peyron.
|
Bruno
Peyron a par ailleurs transmis un message de félicitation
à Olivier de Kersauson: « Joli parcours depuis le
début ! Vous avez effectué une descente magnifique
et connu un Indien pourri, comme nous. Jai noté le
beau contrôle des trajectoires de Geronimo
Cest
du beau « métier de marin !», comme tu dirais.
Transmets mes amitiés à toute ton équipe et
profitez bien du Pacifique ! ».
Ce
nouveau temps record est une vraie satisfaction pour léquipage.
« Maintenant nous sommes vraiment de lautre côté.
Dailleurs, depuis 176° de longitude Est, chaque mètre
que lon fait nous rapproche dOuessant. Jusqualors,
nous nous en éloignions. Cest donc vraiment un inversement.
Nous sommes contents, ça fait plaisir ! », commente
le skipper.
Geronimo
qui a plongé au Sud depuis 72 heures, continue dengranger
les milles : 474 avalés lors de son 32e jour de course à
la moyenne de 19,74 noeuds. Le trimaran déboule actuellement
à plus de 30 noeuds dans la nuit et la brume sous la pluie
: « Un beau gris « rentrée des classes ».
Impossible pour le moment de descendre sous 58°ou 60°Sud au
risque de prendre la lourde tempête, actuellement dans notre
Sud. On reste donc à faire une route plein Est, à environ
56°Sud. Il faut essayer de comprendre ce qui se passe autour de
soi de façon à ne pas se laisser déborder. A
présent le vent est beaucoup plus Nord que prévu. Depuis
peu, nous naviguons sous trinquette et grand-voile deux ris à
115° du vent. On marche à 30-31 nuds dans une mer
un peu difficile, mais à un moment donné il va falloir
que lon lève le pied. Depuis le début de la nuit,
ça cartonne. Je pense quon ne pourra pas continuer à
ce rythme-là jusquà demain. On a une assez bonne
glisse. Cependant, avec le vent qui vient de se lever, nous allons
certainement la perdre. Le vent est justement en train de tourner,
je pense quon va ralentir dans lheure qui suit ».
Retour
vers liste des temps forts
|
|
La Tasmanie au bout de 72 heures.
Géronimo
a dépassé la Tasmanie lors de ce 30 ème jour
de mer, vers 7H00 TU.
Olivier et ses équipiers nont mis que 72 heures
pour relier le Cap Leeuwin et le Sud de la Tasmanie.
|
09/02/2003
:
Géronimo
a dépassé la Tasmanie lors de ce 30 ème jour
de mer, vers 7H00 TU. Olivier et ses équipiers nont
mis que 72 heures pour relier le Cap Leeuwin et le Sud de la Tasmanie.
Une partie qui na cependant pas été très
facile à négocier : « Un cauchemar ! Je crois
que cest le mot exact. On avait de la mer à ne plus
savoir quen faire, une grosse houle à la fois courte
et cabossée dans tous les sens ainsi que des temps à
grains. On a eu un passage vraiment pénible. Aujourdhui,
on se disait quon était enfin revenu à faire
du yachting. Avant on faisait de la survie et ce nétait
pas plaisant ».
Pour mémoire, le temps enregistré sur le parcours
"Ouessant-Tasmanie" par Olivier en 1997 était de
35 jours 15 heures et 17 minutes.
La vitesse est maintenue malgré des conditions de mer difficiles
qui empêchent toujours de faire route plus Sud. Cependant,
Olivier de Kersauson et son équipage continuent dengranger
les milles (459 avalés le 29ème jour à la moyenne
de 19,13 noeuds de point à point), mais à la latitude
de 45° sud. Le trimaran évolue actuellement dans la mer
de Tasman, partie de lOcéan Pacifique située
entre lAustralie à lOuest, et la Nouvelle-Zélande
à lEst.
10/02/2003 :
Tôt
ce matin, peu avant dattaquer son 31e jour de mer, Geronimo
a franchi la longitude 155°Est, représentant la moitié
du parcours.
«
Cest pas mal, mais il faut quand même compter sur
le Pacifique, le Horn, la remontée de lAtlantique,
lEquateur, le Pot-au-Noir, lanticyclone des Açores
Tout ce que cela veut dire, cest que Geronimo a bien parcouru
la première moitié du parcours. Mais celui-ci ne manque
pas dembûches et elles sont encore nombreuses devant
nous. Locéan Pacifique est formidable. Dans lIndien,
nous étions bloqués dans le Nord. Nous navons
fait que subir les océans qui nous attaquaient. Dorénavant,
on va pouvoir profiter des lumières, de lextraordinaire
beauté du Grand Sud. Jespère cependant quon
va enfin réussir à y descendre ».
Actuellement,
Geronimo navigue sous gennaker médium et grand-voile haute
dans 26 à 30 nuds de vent et avance à 25 nuds.
« Lair est frais parce quil vient du Sud mais
le décor est superbe : la moitié de la lune, quelques
étoiles
Que des jolis moments ! »
11/02/2003
:
Geronimo
est entré dans les Cinquantièmes Hurlants, comme l´avait
annoncé Olivier de Kersauson lors de la vacation d´hier.
Le trimaran a ensuite laissé à bâbord Campbell,
cette petite île située dans l´océan Austral,
au sud-est de la Nouvelle-Zélande, entre les convergences
antarctique et subtropicale.
L´Océan
Indien n´est plus désormais qu´un souvenir. Oubliées
la chape de plomb et la mer très hostile. Place maintenant
au décor formidable du Pacifique. " J´aime
bien cet océan. J´y ai beaucoup navigué. Lorsque
nous étions sur PenDuick IV avec Eric Tabarly, nous avons
parcouru l´ensemble du Pacifique, de la cête Américaine
jusqu´à l´Australie. C´est un monde plein
d´émotions et de souvenirs. Il y a quelque chose ici
de tout à fait émouvant et fort qui me touche beaucoup.
Dans le Pacifique, il n´y a pas cette espèce de violence
bestiale, acharnée, inesthétique de l´Indien.
Bien sûr la violence et l´ampleur y existent aussi,
mais il y règne une sorte d´élégance
".
Didier
Ragot éprouve lui aussi un certain soulagement à être
sorti de l´Océan Indien. " Les derniers moments
ont été particulièrement pénibles. Nous
n´avons jamais vu un Indien comme ça. Le bateau souffrait
un petit peu, l´équipage également. Avec un
autre bateau, ça se serait sûrement mal passé.
Ce sont des hivers relativement difficiles à négocier.
Nous étions un peu surpris. On a cependant essayé
de faire au mieux. A la barre, on a connu quelques surprises : on
essayait de négocier un roulement de vague et d´un
seul coup il y en a une qui venait de nulle part et qui perturbait
tout. Par moments, c´était un peu stressant. A présent,
la mer est beaucoup plus régulière. Ça commence
à ressembler à de la belle navigation ! Certes, la
fatigue commence à se faire sentir et le froid n´aide
pas. Les mains sont un peu gelées, mais si parfois les manoeuvres
traînent un peu, ça se passe bien. Concernant le bateau,
nous n´avons que d´agréables surprises. Les inconnues
découvertes sur le trimaran sont positives. C´est vraiment
enrichissant ".
Retour
vers liste des temps forts
|

|
Un 4e record pour Géronimo dans l'Indien !
et 2 autres records conservés par Olivier !
06/02/2003
:
Partis
le 11 janvier à 3 heures 00 minutes et 09 secondes TU, Olivier
et ses hommes viennent d'établir un nouveau temps de référence
entre Ouessant et le cap Leeuwin : 26 jours 04 heures 53 minutes
et 13 secondes.
|
Geronimo
passe ainsi le second cap du parcours, situé à l'extrême
Sud Est de l'Australie, avec 3 jours 2 heures et 29 minutes d'avance
sur Bruno Peyron.
A
noter que c'est le 4e record arraché par Géronimo
sur le parcours "Ouessant - Cap Leeuwin". Olivier conserve
toujours le record "Cap de Bonne Espérance - Cap Leeuwin"
établi en 1997 sur son trimaran "Sport-Elec" en
8 jours 23 heures 17 minutes, et le record "Equateur - Cap
Leeuwin" en 19 jours 12 heures et 44 minutes. Lors de cette
tentative, les conditions météo n'ont pas permis à
Olivier d'améliorer son temps référence.
Géronimo
continue cependant d'évoluer dans des conditions extrêmement
difficiles. Pourtant remonté très au Nord pour éviter
le " gros ", il progresse dans une mer " énorme,
dégueulasse et croisée. Un Indien odieux, pas de possibilité
de glisse. Même en montant très Nord, à 45°,
il reste encore 7 à 8 mètres de creux croisés.
Pas de problème pour aller à 10 noeuds, mais prendre
de la vitesse là-dedans, c'est quasiment impossible ! ",
expliquait Olivier de Kersauson.
Dans
cette mer " casse-bateaux ", l'équipage veille
scrupuleusement à l'état du trimaran." On est
très structuré là-dessus. Toutes les 6 heures,
on fait un check-up complet : inspection du mât
Tout
est passé en revue. On sait que sur ce parcours, le matériel
doit tenir. On doit essayer de déceler très rapidement
s'il y a un problème quelque part. A chaque quart, un gars
est chargé de faire le check-up du bateau, d'aller regarder
à l'avant si l'on ne fait pas d'eau et de regarder si on
a un pépin quelque part ou non. Comme le bateau est grand,
c'est important que l'on ne s'en aperçoive pas trois jours
après. On surveille beaucoup. On le maintient avec quelques
coups, mais on est en bon état ".Actuellement au Sud
de l'Australie, l'équipage songe déjà à
se positionner au mieux pour attaquer l'Océan Pacifique dans
de meilleures conditions. " Je suis assez ennuyé parce
que nous allons être obligés de rester encore trois
jours sur ces latitudes si on veut réussir à faire
une glisse correcte. Je vais me trouver à frôler le
Sud de la Tasmanie. D'un point de vue tourisme, c'est sûrement
intéressant, mais maritimement parlant, c'est un drame. Il
faudrait avoir basculé depuis longtemps dans le Sud pour
faire une route plus courte. Pour le moment, aucune chance de pouvoir
descendre sérieusement avant 72 heures ".
Retour
vers liste des temps forts
|

|
Géronimo dans les 50èmes Hurlants !
02/02/2003
:
Ce
sont des mers comme l'Indien sait les réserver qui ont accueilli
Géronimo et son équipage. des mers démontées
qui ne pardonne pas la moindre erreur à la barre, pas plus
que dans les autres manoeuvres : « La descente par le Grand
Sud, par des mers effrayantes où toute possibilité
de secours est une utopie. Là-bas domine lisolement
total, celui dun immense désert de vagues dune
sauvagerie daube du monde » dixit Olivier de Kersauson.
|
Dès le lendemain, le trimaran a parcouru 550 milles en 24
heures à une moyenne de 23 noeuds.
Olivier
a fait un point sur sa position par rapport au record de Bruno Peyron
et de son équipage : " Nous sommes contents de voir
que nous sommes dans des temps de marche cohérents sans pour
autant bousiller le matériel. Je l'ai toujours dit : il faut
amener un bateau en état de courir au Cap Horn. Le gain se
fait sur la remontée. Dans le Sud, tout le monde peu aller
à peu près vite, à un ou deux noeuds d'écart.
Un tour du Monde réussi, ce sont une descente et une remontée
rapides ".Depuis son passage au large des Kerguelen, les températures
de l'eau oscillent entre 3°C et 7°C, tandis que celle de
l'intérieur du bateau stagne aux alentours de 6°C. Dans
ces conditions, l'équipage est en surveillance constante
de la température de l'eau car une température très
basse est annonciatrice de glaces." On a en permanence un thermomètre
immergé qui donne la température de l'air et celle
de l'eau. D'abord parce ces températures sont un grand facteur
de l'orientation des vents et de leurs comportements mais également
parce que dans ces zones-là, les risques de rencontrer des
glaces sont importants. Bien qu'en réalité, il n'y
ait pas véritablement de loi. Un jour j'ai vu de la glace
à 7°C par 42° Nord. Lorsque l'on commence à
voir l'eau à 0°C, 2°C ou -2°C, il faut faire
très attention : les peu de morceaux de glace qui nous atteignent
n'ont pas pu fondre. C'est ça le problème.L'idéal
est de rester toujours dans des eaux à 7°C, mais ce n'est
pas toujours possible. Cette convergence Antarctique, telle qu'elle
est là, ne nous le permet pas ".
"
Un coup d'oeil au radar toutes les 10 minutes, soit à peu
près tous les 12 milles. À cette distance, on peut
voir un iceberg de la taille d'un immeuble, commencer à repérer
un " spot". Bien évidemment, il y a des moments
où les visibilités sont nulles. Mais nous avons un
bon radar. Dans cette partie du monde, l'eau est très froide,
elle n'est pas brassée. Quand elle est à 4°C,
il faut commencer à faire attention.Les gars de la mission
polaire installés en territoire des Terres Australes et Antarctique
françaises, m'ont appris que l'été avait beaucoup
de mal à s'installer cette année. Par conséquent,
il y a eu assez peu de glaces dérivantes. Ils ont ajouté
que cette partie du monde n'avait pas l'air de s'être réchauffée
l'an passé, au contraire même ".
Dans
ces parages, l'équipage dispose également de lunettes
de vision nocturne spéciales développées par
Fujinon, et qui sont utilisées de nuit par le quart de veille.
Il reste que seule la concentration des hommes reste le dernier
rempart contre une mauvaise rencontre. Remonté au nord du
50S, Geronimo rallonge sa route, mais réduit son risque de
collision tout en restant bien placé par rapport à
la dépression.
Voilà
le quotidien sur ces mers magnifiques mais dangereuses.
Retour
vers liste des temps forts
|
 |
On commence à "sentir" le grand sud !
C'est
vraiment le ressenti à bord de Géronimo où
la réflexion et la concentration sont maîtres à
bord.
Une étude précise des conditions météo
afin de tracer la route la plus courte mais aussi la plus intéressante
en terme de vent, une attention de tous les instants sur un océan
qui ne pardonne pas la moindre erreur, mais aussi des émotions
fortes face à la beauté du spectacle : voilà
les ingrédients d'un Jules Verne !
|
31/01/2003 :
Toujours le même enthousiasme dans les propos d'Olivier :
" On commence à avoir les vraies couleurs du Sud, cet
espèce de bleu qu'on ne voit nulle part ailleurs. C'est extraordinaire
! Le baromètre est bien tombé, la température
est de 5°C ".
Malgré
tout un système de dépressions très Nord, Geronimo
a pu enfin descendre en latitude, aidé par l'activité
d'une dépression tropicale qui a apporté des vents
de Nord soutenus. A présent calé, le trimaran est
en train de longer l'archipel Crozet, possession française
administrée par les Terres Australes et Antarctiques Françaises
(T.A.A.F.), situé au sud de la dorsale Sud-Ouest Indienne.
Olivier
voit son choix de route s'affiner un peu plus : "Maintenant
nous allons faire une route qui va nous emmener vers 50° de
latitude Sud. Si les conditions météo tiennent, ce
qui à l'air d'être le cas, nous allons pouvoir accrocher
50° Sud et vraisemblablement passer au Sud des Kerguelen. Ici,
tout se passe avec une rapidité incroyable. Dans la matinée,
j'ai eu des rotations de vent très importantes. En moins
d'1/4 d'heure la rotation du vent avait été de près
de 50 degrés, accompagnée d'un grain de 45 noeuds,
puis une molle avec 18/20 noeuds".
Le
moral est toujours présent, d'autant que les conditions météo
laissent augurer une route plus courte : le vent est très
variable en force et en direction. Un temps à grains qui
demande pas mal de manoeuvres à l'équipage depuis
hier, mais qui permet cependant à Geronimo de pouvoir plonger
dans le Sud.
" C'est agréable de pouvoir descendre, ce que nous ne
pouvions pas faire auparavant à cause des dépressions.
C'était pénible car ça rallonge la route considérablement.
Faire des routes à latitude 40° n'est pas rentable alors
que si on peut accrocher un bon Sud maintenant, entre 49° et
50°, même un peu plus, les routes seront plus courtes
et c'est quand même le but de l'opération ! ".
Le trimaran entre dans un système un peu plus régulier.
Moins de changements en force et en direction, ce qui permettra
à l'équipage de récupérer un peu.
Aussi, le capitaine était plutôt confiant lors de la
vacation : "
Dans les prochaines heures, on va pouvoir descendre vers 70°
Est et 50° Sud ce qui nous permettrait de passer sur le plateau
Sud des îles Kerguelen. Je pense que la route est raisonnable.
Aligner 50° de latitude Sud et descendre est intéressant,
depuis le temps qu'on se traîne dans le Nord ! "
Retour
vers liste des temps forts
|
Retour
vers Haut de page
|