Olivier de Kersauson

 

Un nouveau trimaran géant : "Géronimo"
Objectif : Le Trophée Jules Verne et bien d'autres records !


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Portrait d'Olivier
Equipage Trophée Jules Verne 97
Le Trophée Jules Verne
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Projet Géronimo
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Premiers bords
Visite de Géronimo : L'album photo
3 Hommes pour un projet fabuleux
Equipage de Géronimo
Le départ
Comparaison des routes Orange/Sport-Elec
 



Retrouvez des nouvelles d'Olivier et de ses équipiers tout au long de ce fabuleux parcours maritime.

Un point sur la progression de Géronimo vous sera proposé chaque fin de semaine sur cette page. Cette fréquence me permettra de vous présenter les grands moments que va vivre l'équipage de Géronimo.

 
Coup d'oeil sur les Cartes "Position de Géronimo"

Cartes "Position"
clic !

Les temps de référence
  Les moments forts de ce Trophée Jules Verne :
  Départ de Géronimo : 11/01/2003
Premières précautions : éviter les plaques de fioul
Une rencontre surprenante
Les milles défilent: en route vers l'équateur :13/01/2003
1er record pour Géronimo : Ouessant-Equateur : 17/01/2003
 

Les moments forts : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
 

 

Premier record pour Géronimo !
Ouessant - Equateur

À 15 heures 26 minutes 30 secondes (heure française), Geronimo passait l’équateur, soit avec plus d’une journée
(1 jour 10H et 34 mn) d’avance sur le chrono de l’actuel détenteur du Trophée Jules Verne : Orange.

Geronimo vient non seulement de battre la performance d’Orange l’an passé (7 jours 22 heures) mais également le record que Peter Blake détenait sur Enza (7 jours 4 heures 24 secondes) depuis le 23 janvier 1994.


Le choix du départ d’un record est déterminé par une bonne fenêtre météo. Samedi dernier, à l’aube, Géronimo s’est faufilé dans une lucarne prometteuse qui a répondu parfaitement aux attentes des hommes de Géronimo. Avec une moyenne de plus de 500 milles avalés par 24 heures (de point à point) sur sa descente de l’Atlantique nord et, en passant dans l’hémisphère sud après 6 jours 11 heures 26 minutes et 21 secondes de course, à 21 nœuds de moyenne, il y a de quoi à être content. Sur ce parcours complexe, on enregistre un gain de 35 heures sur le chrono d'orange.

«Nous sommes contents d’avoir réalisé une belle navigation jusque-là. C’est une partie du parcours qui est complexe, sur laquelle on peut perdre beaucoup. Du point de vue maritime ce n’est pas trop fatigant, en revanche la stratégie et l’analyse météo réclament un travail important. Je ne me suis pas beaucoup reposé ces derniers jours… », confiait Olivier. «Pour nous tous c’est un bon moment ce passage symbolique du Nord au Sud. C’est le résultat d’un travail collectif où l’engagement et l’application de chacun portent leurs fruits et donnent confiance dans Géronimo et dans l’équipage.»


La première partie du parcours en Atlantique a été admirablement bien négociée : 21 noeuds de moyenne sur la route la plus courte ! Olivier de Kersauson reste toutefois prudent : «Il y a un énorme anticyclone qui barre l’Atlantique Sud. Nous ne sommes pas sûrs des systèmes à venir. Le passage existe, mais il est étroit. Ce n’est pas une autoroute et la route ne sera pas directe vers le Cap de Bonne-Espérance. Il nous faudra probablement faire 1000 à 1200 milles de plus pour éviter les calmes. Les pièges météo sont importants en Atlantique ». Le problème à résoudre aujourd'hui pour Olivier : comment placer le bateau dans les 1000 milles à venir pour aborder le pot au noir ?


Geronimo va bien et vite, même si son équipage se désole de voir sa coque constellée d’écailles de poissons volants. «C’est un massacre contre lequel nous ne pouvons rien ». Geronimo entre dans le monde austral, « si le ciel est clair, nous pourrons voir la Croix du Sud » se réjouit Olivier.

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En route vers l'équateur

Le trimaran géant d'Olivier de Kersauson a avalé les milles lors des dernières 24 heures : 503 milles au total. L'équateur se rapproche à grand pas.

Au troisième jour de course, tout va bien à bord de "Géronimo". Le trimaran géant a parcouru 503 milles en 24 heures, ce qui porte le total à 1.460 milles après 72 heures de course.

 




"A bord, l'ambiance est bonne, tout le monde semble heureux de faire avancer rapidement ce grand bateau. Nous sommes à 25-27 noeuds, dans un monde d'une beauté insensée. Chaque jour, nous gagnons en lumière. Aujourd'hui celle des Canaries, demain celle du Cap Vert, presque tropicale, avec un vent chargé d'odeurs et de tiédeur. Le ciel est printanier, bleu tendre, la température a changé. C'est merveilleux ces tours du monde où on va assez vite pour traverser les saisons, mais suffisamment lentement pour s'en rendre compte. En avion, on ne sent rien, on ne voit rien", raconte Kersauson d'humeur poétique.

Côté navigation, le skipper est content de la progression de son géant depuis le départ : "Ça descend pas mal sur la route directe : 503 milles en 24 heures, ça nous satisfait, d'autant plus qu'il s'agit d'une distance de point à point. En réalité, nous avons parcouru plus de milles que ça."
Néanmoins, par expérience, Kersauson préfère être prudent quant à l'évolution météo pour les prochaines heures : "Dans cette zone-là, il n'est jamais facile d'avoir des prévisions. Pour aujourd'hui, ça semble être bon mais qu'est-ce qu'il en sera demain ? A priori, on devrait continuer à descendre correctement car on se trouve dans un système météorologiquement plus régulier".

L'équateur en 7 jours ?

A 4 heures mardi, Géronimo était situé par 27° 07 nord - 19° 13 ouest et avait parcouru 503 milles à la vitesse moyenne de 20,96 noeuds. Douze heure plus tard, par 23° 39 nord - 21° 39 ouest, le géant avait avalé 246 milles de plus.
Au niveau des îles Canaries aujourd'hui, au Cap Vert demain, l'équipage de "Géronimo" espère atteindre l'équateur en fin de semaine : "Un passage à l'équateur sept jours après le départ, c'est bien", disait Kersauson avant de larguer les amarres.
Pour mémoire, le meilleur chrono entre Ouessant et l'équateur a été réalisé... en 1994 par le catamaran "Enza" du Néo-Zélandais Peter Blake.

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Une rencontre surprenante !
Les milles défilent sous les étraves du géant des mers pour le bonheur d'Olivier et de ses équipiers.

"Géronimo" poursuit sa plongée vers l'équateur à un bon rythme. Même si une rencontre avec un céphalopode géant a quelque peu perturbé la marche du trimaran géant. Une péripétie digne des récits d'aventure de Jules Verne et en particulier de "20.000 lieues sous les mers". En tout cas, les tribulations du capitaine Kersauson n'ont pas fini d'étonner.

Alors qu'il naviguait au large du détroit de Gibraltar, le trimaran a fait une rencontre pour le moins insolite. En effet, un céphalopode géant s'est "entremêlé" autour du safran et ne s'est décroché qu'après plus d'une heure.

"Ça s'est produit dimanche soir vers 23 h 15. J'étais sur le pont, à la barre, et j'ai senti des vibrations anormales et fortes. J'ai d'abord cru que nous avions pris une longue ligne ou un filet mais le bateau a vraiment été ralenti. Le module vibratoire augmentait et devenait très violent. Impossible d'identifier d'où cela venait. Avec des lampes, nous avons regardé à l'avant et à l'arrière. J'ai fait affaler le gennaker et la
grand-voile pour ralentir le bateau.
A ce moment-là, Didier Ragot, qui était descendu fouiller l'intérieur et
regarder par la trappe devant le gouvernail, a vu deux bras de poulpe, à peu près de la taille de ceux d'un homme, qui enserraient le safran. Il est sûr de la taille car les deux bras violacés avec des tentacules cachaient les fences qui font 6 cm de large. J'ai d'abord crû que ceux-ci étaient arrachés. Ça tirait très fort : le tube de jaumière était déformé. Les vibrations étaient violentes même lorsque nous avons ralenti à 12-14 noeuds.
Quand le bateau s'est arrêté à un moment donné, les tentacules se sont décrochés... En 40 ans de navigation, je n'ai jamais rien vu de pareil. C'est marrant parce que nous en avions souvent parlé avec Eric Tabarly et Alain Colas quand j'étais sur "Pen Duick IV". On se demandait ce qu'on ferait dans un tel cas. Eric disait : "Le seul système, c'est la hache et encore". Cette fois confronté au problème je me disais : "On n'a rien pour l'allumer. Peut-être qu'en lui balançant des fusées dans la gueule".
J'espère que ça va s'arrêter là parce que je n'ai pas du tout envie de suivre la vie du capitaine Némo..
."

Malgré sa longue expérience, Olivier de Kersauson était décontenancé par cette rencontre et même inquiet. "Quand tu es patron sur un bateau comme ça et qu'il t'arrive un truc pareil, tu n'as pas de mode d'emploi ! Pour faire rentrer de l'eau par le tube de jaumière (le tube qui contient la mèche de safran) parce qu'un animal est accroché dessus, il faut que ça cartonne ! Je suis très impressionné du module vibratoire que ça a engendré sur le bateau.

On a vraiment été secoué. Le bateau fait quand même 34 mètres. Pour se faire secouer ainsi, il faut vraiment qu'il y ait de la masse. Finalement, tout va bien mais on croise les doigts pour que ça ne recommence pas".
"Géronimo" ne semble pas avoir souffert de cet incident et a repris sa navigation après un stop d'une bonne heure. "On marchait à 24 noeuds à ce moment-là donc on a bien perdu 30 milles. On a fait le nécessaire tout de suite pour ralentir le bateau afin de constater les dégâts éventuels. On a juste un peu d'eau au niveau des paliers", précisait Didier Ragot, le second de Kersauson.
Le vent a molli en milieu de journée, ce qui n'empêche pas le trimaran de tenir 20 noeuds de moyenne. 485 milles ont été couverts lors de la seconde journée de navigation. "Géronimo" a passé Madère et naviguait lundi midi à un peu plus de 100 milles de l'île la plus nord des Canaries.

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Premières précautions pour le skipper de Géronimo!

Éviter les nappes de fioul
Par peur de rencontrer des nappes de fioul échappées des coques du "Prestige", Kersauson a gagné dans l'ouest : "Si le bateau rentre à 20 noeuds dans une nappe de fioul lourd, les dégâts seront les mêmes que si on touche une baleine. C'est très impressionnant. D'autant plus que la nappe a épaissi. Par endroits, elle fait plus d'un mètre. Certains morceaux font 20 mètres de long pour 30 m de large, ce qui représente plusieurs tonnes. C'est extrêmement dangereux pour le matériel.


D'après les estimations du CEDRE, il ne faut pas rentrer à l'intérieur d'une ligne située entre Ouessant et le Cap Finisterre, ce qui oblige à tirer une route un peu plus ouest que la route géographique".
Très vite, tout l'équipage est entré dans le vif du sujet, comme l'explique Kersauson : "On est content d'être parti, on a de bonnes conditions, faut se plaindre de rien..."

La phrase du jour d'Olivier de Kersauson : "On est passé dans la phase la plus émouvante, la plus passionnante et la plus intéressante de l'aventure car on est maintenant dans le réel. "Géronimo" et nous , autour du monde, qu'est-ce qu'on va faire ? Est-ce qu'on a bien tout préparé, ce qui va nous
permettre d'être meilleur en mer ? Ça, c'est la mer qui va le dire et à ce moment-là, il faut être prêt à prendre tous les bonheurs et tous les coups aussi dans la figure, mais l'avantage, c'est qu'on ne va pas vivre dans le sophisme, mais dans le réel avec toute la magie et les émotions du réel. Et ça, c'est formidable
".

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Géronimo a coupé la ligne !
Bon vent à vous !

 

Géronimo a franchi la ligne de départ du Trophée Jules Verne entre Ouessant et le Cap Lizard à 3 heures 00 minutes et 39 secondes TU (soit 4 H heure locale) ce samedi 11 janvier 2003.

Olivier et son équipage devront absolument être de retour avant le 16 mars à 11 heures 36 minutes et 33 secondes TU pour battre le record détenu par Bruno Peyron et son équipage sur le maxi catamaran Orange en 64 jours, 8 heures, 37 minutes 24 secondes.
Olivier de Kersauson qui n'a jamais appareillé un vendredi ( "Ça porte malheur", dit-on)a profité de ses dernières heures de "terrien" vendredi soir, pour s'offrir un dernier vrai repas dans un restaurant au Port de Commerce. Puis, Kersauson et sa bande ont attendu sur le grand ponton au Moulin-Blanc que minuit sonne. Dans la nuit glaciale.
"Cette pénombre est propice au recueillement et à la concentration. Plus sérieusement, si on part de nuit, ce n'est nullement par choix. L'heure de départ est dictée par la météo. On pense couper la ligne vers 2 h du matin, avec le jusant de la marée", expliquait le skipper quelques minutes avant de
larguer les amarres.
Geronimo a appareillé à minuit passé pour être sur la ligne de départ à 4 heures (heure française) du matin et ainsi bénéficier de la renverse des marées. L'équipage a salué les nombreuses personnes présentes sur le quai,qui comme à chaque départ d'Olivier tiennent à l'accompagner dans un climat toujours plein de retenue, de respect. Une émotion intense, telle que les brestois savent la partager avec leurs marins !
C'est à plus de 25 nœuds que ce superbe géant des mers a franchi la ligne dans 20/25 nœuds de vent de Nord Nord-Est, sous l'oeil attentif des membres du WSSRC (World Sailing Speed Record Council). Ces derniers avaient la lourde responsabilité de déclencher leurs chronomètres depuis le phare du Créac'h.

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