Olivier de Kersauson

 

Un nouveau trimaran géant : "Géronimo"
Objectif : Le Trophée Jules Verne et bien d'autres records !


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Equipage TJV 1997
Le Trophée Jules Verne
Evolution du trimaran "Sport-Elec"
Records établis

Projet Géronimo
Baptême
Premiers bords
Visite de Géronimo : L'album photo
3 Hommes pour un projet fabuleux
Equipage de Géronimo
Le départ
Comparaison des routes Orange/Sport-Elec
 


Retrouvez des nouvelles d'Olivier et de ses équipiers tout au long de ce fabuleux parcours maritime.

Un point sur la progression de Géronimo vous sera proposé chaque fin de semaine sur cette page. Cette fréquence me permettra de vous présenter les grands moments que va vivre l'équipage de Géronimo.

 
Coup d'oeil sur les Cartes "Position de Géronimo"

Cartes "Position"
clic !

Les temps de référence
  Les moments forts de ce Trophée Jules Verne :
 
L'arrivée (20/03/2003)
Réaction d'Olivier et Quelques mots d'équipiers


Merci pour ce beau parcours ! (14/03/2003)
 

Les moments forts :
1 - 2 - 3 - 4 - 5
 



Merci à vous pour ce beau parcours !



Olivier annonce à la vacation du 14/03/2003 l'impossibilité de couper la ligne dans le temps imparti. Le système météo est le pire qu'on pouvait imaginer : pas de vent, pas un souffle qui vienne gonfler les voiles de Géronimo. Immense déception pour eux, pour nous aussi.

 

 


Même si cette tentative s'avère infructueuse pour Olivier et ses hommes, nous sommes aujourd'hui convaincus d'une chose : Géronimo est un trimaran "taillé" sur mesure pour ce parcours. Quand on note les vitesses réalisées sous des conditions de vent dérisoires, on ne peut qu'être admiratif du potentiel de ce bateau.
Les systèmes météo rencontrés cette année ont été exceptionnellement exécrables sur une trop grande partie du parcours : l'Indien d'abord qui a commencé à grignotter les milles engrangés, et le Pacifique qui a proposé des conditions de mers ne permettant pas de reconstituer une avance comme l'on pouvait s'y attendre.

La suite, hélas, on la connait ... une remontée de l'Atlantique Sud empêchant de bonnes conditions de glisse, une zone de calme redoutablement bien installée dont Géronimo s'est extirpé au mieux alors qu'il y a fort à parier qu'un catamaran aurait pris beaucoup plus de retard. Et malheureusement, l'Atlantique Nord a été aussi infect avec des vents peu établis ou réduits à 3 noeuds comme depuis ces dernières heures ! C'est vraiment le pire scénario qui pouvait se présenter !
En dépit de tout cela, Géronimo est encore dans des temps raisonnables. Quel dommage que cette météo se soit présentée sous un aussi mauvais angle. Quand on pense à l'avance qu'affichait le trimaran au Cap Leeuwin, que le Cap Horn avait été atteint en 40 jours 16 heures 16 minutes malgré le temps perdu depuis Leeuwin, on ne peut que regretter qu'Eole ne se soit pas montré plus coopératif.
Tout devient possible avec ce magnifique bateau, possible de descendre en-dessous des 64 jours pour un trimaran géant. Un record sous la barre des 60 jours est envisageable, dans des conditions météo "normales", pas exceptionnelles, seulement "normales" ... C'est sûrement ce qu'on retiendra de ce Jules Verne décidemment à oublier !
A oublier ? peut-être pas, car c'est aussi cela qui en fait sa beauté ! Ce parcours est extrêmement complexe d'un point de vue météo, mais tellement enrichissant sur les stratégies de choix de routes. Rien n'est jamais acquis même avec une avance confortable, la preuve nous en a été donné une nouvelle fois.
Olivier aura montré une fois de plus, qu'avec son équipe, ils ont fait naître un géant des mers fabuleux avec un potentiel impressionnant sous les étraves. Ils nous ont fait partager cette aventure, avec tout le talent qu'on leur connait, avec une ténacité mêlée à cette passion qui anime les grands navigateurs.

Merci Messieurs pour cette belle aventure que vous nous avez fait partager.
Ne soyez pas trop décus, n'ayez aucun regret, on sait très bien que vous avez été puiser tout au fond de vous même toute l'énergie qui était nécessaire pour se donner les moyens de gagner.
C'est déjà une belle victoire. Vous avez fait du joli bateau, ce n'est que partie remise !
Comptez sur nous pour vous suivre et vous soutenir dans les autres aventures que vous tenterez dans les mois à venir.

CL.




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Olivier et son équipe pour ce tour du monde 2003.

 

Réaction d'Olivier de Kersauson peu après avoir franchi la ligne :

"Nous avons terminé notre travail. Nous avons hâte de rentrer à la maison, toutefois il y a cette espèce de nostalgie de quitter une activité passionnante. Un tour du monde vous occupe complètement. Néanmoins, nous sommes contents de revoir nos partenaires, nos amis, nos proches, les gens que l'on aime, et également de terminer ce Trophée Jules Verne qui n'avait plus grand sens depuis les Açores. Nous avons connu un drôle de Trophée Jules Verne, je ne souhaite à personne de trouver les conditions que l'on a rencontrées. C'est usant, triste, et cela procure un sentiment d'impuissance effrayant. Mais je suis fier et heureux d'avoir commandé un tel équipage sur un tel bateau. En six tours du monde, je n'ai jamais vu des conditions aussi négatives, aussi hostiles. Notre remontée de l'Atlantique restera dans les annales du nautisme. Pour moi, ce tour du monde restera comme l'un des plus beaux. Nous avons vécu des moments délicieux, intenses. Oui, je suis triste aujourd'hui. Mais, il n'y avait rien à faire face à une telle météo : c'est frustrant et vexant. Maintenant, il faut qu'on fasse un débriefing de tout ça. Il y a peut-être quelques modifications à apporter au bateau : on a tous des idées là-dessus, mais il faut mettre tout à plat. Mât inclinable, foils ? Le bateau est structuré pour ça, mais il faut y réfléchir. En revanche, il n'est pas exclu qu'on rajoute 4 à 5 mètres au mât : c'était d'ailleurs prévu à l'origine".

 

Quelques mots d'Olivier pour son équipe : " Cet équipage a une vraie foi en la compétition, un réel goût de la mer et de la navigation qui fait que chaque homme donne le meilleur de lui-même. Pour moi, cela a été un très beau tour du monde, absolument magnifique au niveau maritime. Sur ce tour du monde, nous nous sommes donné du mal. À bord, il y a eu de l'acharnement. Humainement ce sont des moments très émouvants et formidables. Je suis très heureux. Toutefois, c'était dur. Les ennuis révèlent les hommes et les bateaux et tout ce qui nous venait de désagréable de l'extérieur confortait l'intérieur. Aujourd'hui je suis triste. Nous avons eu la chance de vivre une aventure maritime formidable, forte, intéressante, variée bien qu'hostile. Nous sommes un peu déçu de ne pas ramener autant que l'on aurait voulu à tous ceux qui nous ont soutenu. Il n'y avait rien à faire et c'est frustrant, un peu vexant même, mais on remettra ça, c'est sûr, d'autant que la connaissance que nous avons aujourd'hui de Géronimo est très supérieure à celle que nous en avions, il y a quelque temps ".

" Ce qui est beau chez les hommes, c'est le mal qu'ils sont capables de se donner. " C'est la leçon qu'Olivier de Kersauson voudrait retenir de ce Tour du monde. Ni l'équipage, ni le bateau ne pourraient être remis en cause, seule la météo est fautive, peu enclin à jouer le jeu. " Nous avons vécu une aventure humaine exceptionnelle, mais nous ne pourrons malheureusement pas vous faire vivre sa force émotionnelle. Un record aurait permis de concrétiser cela et aurait permis à ceux qui nous soutiennent de partager cette performance. " Mais il est déjà question d'une nouvelle tentative, de nouveaux aménagements sur Géronimo. Géronimo n'abandonne jamais.


"C'est frustrant"

La déception, c'est, bien entendu, ce record qui leur a filé entre les doigts. Si près du but : "Je suis triste aujourd'hui. 28 jours de calmes, c'est du jamais vu, mais il n'y avait rien à faire. Alors, c'est frustrant, vexant même, mais on ne va pas se laisser vexer trop longtemps..."
Sous-entendu, demain il fera beau et "Géronimo" repartira d'ici peu sur le sentier des records.
D'ailleurs, l'histoire a démontré que Kersauson n'est jamais resté sur un échec. Et, aujourd'hui, le chef Apache sait deux choses : sa monture est très rapide et ses guerriers sont prêts à se battre à ses côtés.
"Moi, je repars demain", s'est même exclamé Marc Le Fur.
Et, jeudi, il y en avait dix autres qui pensaient la même chose...


Quelques réactions d'équipiers de retour sur la terre ferme :

Marc Le Fur : " Géronimo est très sain à la barre, y compris dans des mers très formées. Les manœuvres sont souples même si l 'effort est vraiment très intense dans le moment. Il est beaucoup moins humide que "Sport Elec". Ce tour du monde fut un vrai bonheur et je suis prêt à repartir demain".Ça a été un vrai plaisir ".

Rodolf Jacq : "Il reste un goût de "pas fini", mais je n'ai jamais vu autant de petit temps sur un tour du monde. On y a cru jusqu'aux Açores. J'aurais souhaité plus de vent. J'ai pris beaucoup de plaisir à la barre. Le bateau est très fin et demande beaucoup de concentration. Je suis ravi de ce tour du monde. Nous n'avons pas grand-chose à nous reprocher. Nous avons véritablement tiré la quintessence du bateau ".

Jean-François Fouchet : "A bord, tout s'est bien passé, nous avons fait une belle navigation, mais on ne peut pas lutter contre Dame Nature. Je me répète, l'ambiance était très bonne. On ramène un bateau en parfait état. D'ailleurs, c'est ce qu'il y a de plus important dans un tour du monde : ramener le bateau et les hommes en bon état. Moi, je suis prêt à repartir demain".

Et Didier Ragot de conclure : "Tant d'efforts anéantis, c'est démoralisant. Mais bon, c'est comme ça. Je pense même qu'avec 4 ou 5 jours d'avance, cela n'aurait pas suffi".

Florence Arthaud venue les accueillir : "Ils ont bien de la chance de revenir d'un si beau tour du monde avec un si joli bateau. Il n'y a pas un bateau qui aurait pu aller plus vite qu'eux avec une telle météo".

 



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Enfin !

20/03/2003

Géronimo a passé la ligne virtuelle entre Ouessant et le Cap Lizard ce 20 mars, à 04h58mn11sec TU, soit 5h58 heure française (sous reserve de la validation par la WSSRC).
Le trimaran termine ainsi son tour du monde à l'issue de 68 jours 1heure 58 minutes et 2 secondes de mer.

 

 

 

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